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Lady Beltham, sa maîtresse
Le vit tuer son mari
Car il les avait surpris
Au milieu de leurs caresses
Il coula le paquebot
Lancaster au fond des flots
Un phare dans la tempête
Croule, et les pauvres bateaux
Font naufrage au fond de l'eau
Mais surgissent quatre têtes
Lady Beltham aux yeux d'or
Fantômas, Juve et Fandor
Ceux de sa bande, Beaumôme
Bec de Gaz et le Bedeau
Le rempart du Montparno
Ont fait trembler Paris, Rome
Et Londres par leurs exploits
Se sont-ils soumis aux lois
Allongeant son ombre immense
Sur le monde et sur Paris
Quel est ce spectre aux yeux gris
Qui surgit dans le silence
Fantômas, serait-ce toi
Qui te dresses sur les toits
Transcripteur : hre mgþye
Paroles en attente d'une autorisation des ayants droit.
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Claude Bukowski, amateur de bonne chanson française, m'a proposé cette balade (au sens de « récit en chanson » que je ne connaissais pas jusque alors.
Le texte de cette longue complainte écrite par Robert Desnos en 1933 comporte 26 couplets. Cette version enregistrée par Catherine Sauvage en 1961 ne nous en propose que 13 (1 - 3 - 2 - 4 - 12 - 15 - 14 - 16 - 21 - 23 - 24 - 25 - Final), ou peut donc en déduire que le morceau complet doit durer dans les neuf-dix minutes. C'est un quasi résumé des principaux épisodes du feuilleton, qu'on imagine bien gouâlé dans les arrière-cours avec un orgue de barbarie par un clodo pittoresque… Le feuilleton lui-même, plutôt violent, a fait grosse impression au début du siècle dernier.
La musique est de Kurt Weill, ce qui ne gâche rien, et transporte cette complainte de l'univers du grand guignol à celui du cabaret.
A signaler également : l'orchestre qui accompagne Catherine Sauvage est celui de Jacques Loussier, avec Loussier lui-même au piano.
Le style de Kurt Weill est bien reconnaissable, cette complainte rappelant par bien des aspects la "Ballade de Mackie le surineur", morceau emblématique de l'Opéra de quat'sous. Je suppose que Weill a composé cette musique lors de son séjour parisien, alors qu'il fuyait l'Allemagne nazie, avant de s'embarquer pour les Etats-Unis.
Grande, grande voix ! Et en plus, dans ce titre, Catherine Sauvage déploie tout son talent de grande interprète. Magnifique, tout simplement.
A propos de la chanson qui date de 1933 (je cite la page "Kurt Weil" de Wikipedia) : "La Complainte de Fantômas, paroles de Robert Desnos, pour une émission radiophonique (musique perdue, reconstruite de mémoire après la guerre par Jacques Loussier pour Catherine Sauvage)"
Juve : "Ciel, on a volé mon pendu !"
Le valet : "mais c'est horrible !"
Juve : "Lord Macrachlet est pendu dans ma chambre !!!"
Lord Macrachlet (à sa femme) : "C'est donc lui le fameux commissaire Juve ??? Je commence à comprendre pourquoi Fantomas court toujours… Hein, hein, hein…"
En voici une version complète. Je ne sais pas qui chante ; en commentaire, quelqu'un propose Guy Béart, c'est vrai qu'il y a des similitudes mais je ne suis pas convaincu…
ah ah ah!!! oui c'est bien moi, fantômas et bientôt je serais le maître du monde
Gozette et Gogo ---> Cette version est interprétée par Tonio Gémème (disque EPM 980782, 2003).
La chanson "Fantomas" devenue "La complainte de Fantomas" enregistrée par Catherine sauvage a été reprise par Francesca Solleville, par Céline Caussimon, par Tonio Gémène et, en 1917, par La Marque.
1917, tu es sûr ?
Comme le temps passe…
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