Les cookies nous permettent de personnaliser le contenu du site, les annonces publicitaires et d'analyser notre trafic.
Nous partageons également des informations avec nos partenaires, de publicité ou d'analyse
mais aucune de vos données personnelles (e-mail, login).
Présentation : Extrait de son troisième album (Chico Buarque de Hollanda volume 3), ce titre a été adapté en français par Sheila (Ah ! mon dieu qu'elle est mignonne) et par Frida Boccara (Funérailles d'un laboureur brésilien) dans une version plus fidèle à l'original.
Esta cova em que estás com palmos medida
É a conta menor que tiraste em vida
É a conta menor que tiraste em vida
É de bom tamanho nem largo nem fundo
É a parte que te cabe deste latifúndio
É a parte que te cabe deste latifúndio
Não é cova grande, é cova medida
É a terra que querias ver dividida
É a terra que querias ver dividida
É uma cova grande pra teu pouco defunto
Mas estarás mais ancho que estavas no mundo
Estarás mais ancho que estavas no mundo
É uma cova grande pra teu defunto parco
Porém mais que no mundo te sentirás largo
Porém mais que no mundo te sentirás largo
É uma cova grande pra tua carne pouca
Mas a terra dada, não se abre a boca
É a conta menor que tiraste em vida
É a parte que te cabe deste latifúndio
É a terra que querias ver dividida
Estarás mais ancho que estavas no mundo
Mas a terra dada, não se abre a boca
Paroles en attente d'une autorisation des ayants droit.
Nous nous engageons à en retirer l'affichage en cas de demande de leur part.
Commentaires
Voir tous les commentaires
1 commentaire
morpheeLe 22/03/2021 à 21:47
Pour les non lusophones, Chico ne vient pas assister à l'enterrement d'un beau chien de race, mais d'un fermier/ ouvrier agricole (lavrador en portugais).
C'est un des morceaux "sociaux" les plus touchants de Chico Buarque puisqu'il dénonce les conditions de travail du système d'exploitation agricole alors dominant dans toute l'Amérique latine, le (neo-)latifundium, système qui a hérité de traditions esclavagistes séculaires (le Brésil fut l'un des derniers pays à abolir l'esclavage en 1888). Les paroles font subtilement allusion à ce système ("con palmos medida"/"e a cova medida" font référence aux parcelles de terre inégales du système /"É a terra que querias ver dividida": c'est la terre que vous vouliez voir divisée). La tombe à même la terre de l'ouvrier agricole est "sa part qui lui reste de ce latifundium". Avec la dernière phrase, encore plus poignante "Estarás mais ancho que estavas no mundo"(et tu seras ici beaucoup plus grand que tu ne l'étais dans ce monde"), on est très loin de l'adaptation française faite pour Sheila. Celle de Frida Boccara, en revanche, est remarquable.
Il faut être identifié pour ajouter un commentaire !
Pour les non lusophones, Chico ne vient pas assister à l'enterrement d'un beau chien de race, mais d'un fermier/ ouvrier agricole (lavrador en portugais).
C'est un des morceaux "sociaux" les plus touchants de Chico Buarque puisqu'il dénonce les conditions de travail du système d'exploitation agricole alors dominant dans toute l'Amérique latine, le (neo-)latifundium, système qui a hérité de traditions esclavagistes séculaires (le Brésil fut l'un des derniers pays à abolir l'esclavage en 1888). Les paroles font subtilement allusion à ce système ("con palmos medida"/"e a cova medida" font référence aux parcelles de terre inégales du système /"É a terra que querias ver dividida": c'est la terre que vous vouliez voir divisée). La tombe à même la terre de l'ouvrier agricole est "sa part qui lui reste de ce latifundium". Avec la dernière phrase, encore plus poignante "Estarás mais ancho que estavas no mundo"(et tu seras ici beaucoup plus grand que tu ne l'étais dans ce monde"), on est très loin de l'adaptation française faite pour Sheila. Celle de Frida Boccara, en revanche, est remarquable.
Il faut être identifié pour ajouter un commentaire !