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cherrysalsaLe 09/01/2018 à 18:48
Une des rares chansons qui rend amoureux …
Merveille des merveilles.
pompompidouLe 09/12/2018 à 18:59
Merci à Hug pour toutes ces précisions fort instructives à propos de ce titre là. Je connaissais quelques anecdotes révélées au grand public à propos de cette période charnière où Michel Berger fut quitté par Sanson et qui retrouvera, un an et une demi brouette de mois plus tard l'amûûûr grâce à France Gall qui n'hésita pas à quitter le beau Julien pour fricoter avec le Hamburger délaissé. Mais on ne m'ôtera jamais de l'idée que comme vous le mentionnez France Gall n'aurait jamais dû durer sans cette nouvelle rencontre inopinée: sa voix criarde que je trouve absolument insupportable à entendre (pour peu qu'on ait un minimum de goût concernant la qualité des voix) et bien de ses aspects de personnalité assez fades ne pouvaient laisser présager la carrière qu'elle a fini par avoir (en même temps je ne lui ai jamais voulu aucun mal, hein, simplement l'entendre me crispe chaque fois). On ne m'ôtera pas non plus de l'idée que, finaude et surtout opportuniste (on a pu le constater plus tard) elle s'est accrochée à Michel Berger surtout d'abord par intérêt. A part ça, qu'a-t-elle elle-même produit de si essentiel (je ne crois pas qu'elle ait écrit le moindre texte ni composé la moindre musique). Bref Gall c'est un peu comme Birkin sans leurs pygmalions, nos radios auraient peut être diffusé moins de chansons pourries à l'époque et davantage donné leur chance à des artistes véritables mais hélas privées de compagnons influents (et je parle ici bien sûr d'artistes chanteuses femmes).
A part ça vous m'avez fait sourire avec votre façon personnelle d'orthographier "remettre en scelle" (sic). ^^
hugLe 02/07/2021 à 22:36
Burp ! : Mon commentaire précédent sur cette chanson était trop long. Alors, je vais tenter de résumer ce que je sais sur cette chanson, très importante dans la carrière de France Gall et indissociable de sa vie privée.
En 1967, France Gall quitte Claude François qui écrit en souvenir de leur rupture les quatre premiers vers de "Comme d'habitude" (Le reste du texte de la chanson sera écrit par Gilles Thibaut). France Gall est, depuis ses débuts, sous contrat chez Philips. Mais peu après "Bébé requin" fin 1967, sa carrière connaît un terrible coup de frein.
Son 45 tours suivant "Allô monsieur là-haut" sort en plein mois de mai 68, mais est boudé, il est suivi par un petit succès "Y'a du soleil à vendre", et puis, c'est la grosse période de creux de vague. En 1969, conseillée par le producteur Norbert Saada, elle signe un contrat chez La Compagnie, mais ce label indépendant ne tient pas le coup.
Elle signe ensuite un contrat sur le label américain Atlantic, puis chez Pathé-Marconi. Mais absolument plus rien ne marche pour elle, entre 1969 et 1974. Elle concentre alors sa carrière sur l'Allemagne et l'Italie, où elle s'est fait connaître grâce à sa victoire à l'Eurovision en 1965 (Pour le Luxembourg avec "Poupée de cire, poupée de son").
Au même moment, elle tombe sous le charme de Julien Clerc et va le voir au théâtre de la Porte Saint Martin en 1969 où il triomphe dans le rôle de Claude Bukowski dans la version française de la comédie musicale "Hair".
Elle reste cinq ans en couple avec lui, mais à ce moment-là, le succès est naissant et grandissant pour Julien Clerc autant qu'il est redescendu pour France Gall et qu'elle ne vend plus aucun disque.
Au point de demander à Julien Clerc et Etienne Roda-Gil de lui écrire et composer une chanson : "Chasse-neige" qui sort en 1971 en face B de 45 tours (Avec en face A "Caméléon caméléon", titre écrit par Etienne Roda-Gil), et aussi de redemander à Serge Gainsbourg de lui écrire et composer un disque. Ce sera le 45 tours "Frankeinstein" avec "Les petits ballons" en face B.
Mais rien, absolument rien ne veut se vendre.
Un jour de 1973, elle entend à la radio la chanson "Attends-moi" écrite, composée et chantée par Michel Berger, qu'elle a eu l'occasion de rencontrer deux fois pour des séances de photos prises par Jean-Marie Périer.
Elle est aussi fan de Véronique Sanson dont Michel Berger vient de produire les deux premiers albums.
Aussitôt, en entendant la chanson de Michel Berger, elle se dit que c'est ce genre de textes et de musiques qu'elle veut chanter.
A cette époque, Michel Berger vient de sortir son premier album, inspiré par sa rupture sentimentale avec Véronique Sanson qui vient de s'exiler aux Etats-Unis avec son mari américain Stephen Stills.
En 1973, Michel Berger écrit et compose aussi "Message personnel" pour Françoise Hardy, relançant le succès de cette dernière, lui aussi quelque peu en recul depuis plusieurs années.
Quelques jours après avoir entendu "Attends-moi" par Michel Berger à la radio, France Gall a l'heureuse surprise d'être invitée sur Europe 1 à une même émission de radio que lui.
D'abord très réticent à l'idée d'écrire et composer des chansons pour elle, dont il trouve l'image et le répertoire démodés, Michel Berger lui demande de venir faire la voix féminine de son titre "Mon fils rira du rock'n'roll" qui paraîtra sur son deuxième album qu'il est en train d'enregistrer.
France Gall lui montre alors les deux chansons que sa maison de disques souhaite qu'elle enregistre pour son prochain 45 tours : "C'est curieux de vieillir" et "Le lâche" dont aucune, même si l'une des deux est signée de Michel Delpech, ne lui plaît.
Voyant son désarroi, Michel Berger lui promet de lui écrire et composer deux chansons pour son prochain 45 tours. Ils résilient tous deux le contrat qui liait France à la maison de disques Pathé-Marconi. Elle signe un nouveau contrat chez Atlantic. Mais ce sera Michel Berger désormais qui écrira, composera et produira ses disques.
Michel Berger écrit et compose "La déclaration d'amour", mais la destine d'abord pour son propre répertoire, et ce d'autant plus qu'il lui avait promis un titre rythmé.
Mais faute de mieux, la présente à France Gall qui est au départ un peu déçue, et à qui il demande d'écrire le texte parlé.
Elle l'enregistre et le disque sort en avril 1974. France Gall fait sa première télé avec ce titre le soir du résultat du premier tour des élections présidentielles. La chanson s'impose doucement, et n'est vraiment un succès qu'à partir de l'été suivant. Mais France Gall le sait maintenant avec ce disque : Elle chantera du Berger uniquement !
Cette année-là, elle quitte Julien Clerc, mais ne s'installe vraiment avec Michel Berger qu'à partir de 1975. A leur rupture, Julien Clerc composera la chanson "Souffrir par toi n'est pas souffrir" dont le texte fait clairement référence à leur relation passée.
Lui se consolera avec Miou-Miou. Michel Berger lui, s'est consolé, grâce à France Gall, du départ de Véronique Sanson.
"La déclaration d'amour" est le premier hit de France Gall période Michel Berger, remettant sa carrière en selles. Hasard ou non ? Après avoir vendu pas mal de 45 tours de ce titre durant l'été 1974, France Gall se retrouve, à la rentrée 1974, invitée à participer à un "Top à" produit par Maritie et Gilbert Carpentier consacré à… son ancien compagnon Claude François !
Dans cette émission, hormis cette chanson, France Gall interprète en duo avec Claude François, un long medley de leurs succès passés des années 60 et tous deux ne peuvent s'empêcher durant l'enregistrement de l'émission d'entre-couper les chansons de petites phrases faisant aussi référence à leur histoire d'amour passée. Ce que le téléspectateur lambda de 1974 ne pouvait pas savoir, car l'idylle entre France Gall et Claude François dans les années 60, avait été volontairement cachée par Claude François. Tout comme celle qu'elle avait connue avec Julien Clerc, d'ailleurs.
(Excusez-moi, j'ai "tenté" de résumer !).
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Une des rares chansons qui rend amoureux …
Merveille des merveilles.
Merci à Hug pour toutes ces précisions fort instructives à propos de ce titre là. Je connaissais quelques anecdotes révélées au grand public à propos de cette période charnière où Michel Berger fut quitté par Sanson et qui retrouvera, un an et une demi brouette de mois plus tard l'amûûûr grâce à France Gall qui n'hésita pas à quitter le beau Julien pour fricoter avec le Hamburger délaissé. Mais on ne m'ôtera jamais de l'idée que comme vous le mentionnez France Gall n'aurait jamais dû durer sans cette nouvelle rencontre inopinée: sa voix criarde que je trouve absolument insupportable à entendre (pour peu qu'on ait un minimum de goût concernant la qualité des voix) et bien de ses aspects de personnalité assez fades ne pouvaient laisser présager la carrière qu'elle a fini par avoir (en même temps je ne lui ai jamais voulu aucun mal, hein, simplement l'entendre me crispe chaque fois). On ne m'ôtera pas non plus de l'idée que, finaude et surtout opportuniste (on a pu le constater plus tard) elle s'est accrochée à Michel Berger surtout d'abord par intérêt. A part ça, qu'a-t-elle elle-même produit de si essentiel (je ne crois pas qu'elle ait écrit le moindre texte ni composé la moindre musique). Bref Gall c'est un peu comme Birkin sans leurs pygmalions, nos radios auraient peut être diffusé moins de chansons pourries à l'époque et davantage donné leur chance à des artistes véritables mais hélas privées de compagnons influents (et je parle ici bien sûr d'artistes chanteuses femmes).
A part ça vous m'avez fait sourire avec votre façon personnelle d'orthographier "remettre en scelle" (sic). ^^
Burp ! : Mon commentaire précédent sur cette chanson était trop long. Alors, je vais tenter de résumer ce que je sais sur cette chanson, très importante dans la carrière de France Gall et indissociable de sa vie privée.
En 1967, France Gall quitte Claude François qui écrit en souvenir de leur rupture les quatre premiers vers de "Comme d'habitude" (Le reste du texte de la chanson sera écrit par Gilles Thibaut). France Gall est, depuis ses débuts, sous contrat chez Philips. Mais peu après "Bébé requin" fin 1967, sa carrière connaît un terrible coup de frein.
Son 45 tours suivant "Allô monsieur là-haut" sort en plein mois de mai 68, mais est boudé, il est suivi par un petit succès "Y'a du soleil à vendre", et puis, c'est la grosse période de creux de vague. En 1969, conseillée par le producteur Norbert Saada, elle signe un contrat chez La Compagnie, mais ce label indépendant ne tient pas le coup.
Elle signe ensuite un contrat sur le label américain Atlantic, puis chez Pathé-Marconi. Mais absolument plus rien ne marche pour elle, entre 1969 et 1974. Elle concentre alors sa carrière sur l'Allemagne et l'Italie, où elle s'est fait connaître grâce à sa victoire à l'Eurovision en 1965 (Pour le Luxembourg avec "Poupée de cire, poupée de son").
Au même moment, elle tombe sous le charme de Julien Clerc et va le voir au théâtre de la Porte Saint Martin en 1969 où il triomphe dans le rôle de Claude Bukowski dans la version française de la comédie musicale "Hair".
Elle reste cinq ans en couple avec lui, mais à ce moment-là, le succès est naissant et grandissant pour Julien Clerc autant qu'il est redescendu pour France Gall et qu'elle ne vend plus aucun disque.
Au point de demander à Julien Clerc et Etienne Roda-Gil de lui écrire et composer une chanson : "Chasse-neige" qui sort en 1971 en face B de 45 tours (Avec en face A "Caméléon caméléon", titre écrit par Etienne Roda-Gil), et aussi de redemander à Serge Gainsbourg de lui écrire et composer un disque. Ce sera le 45 tours "Frankeinstein" avec "Les petits ballons" en face B.
Mais rien, absolument rien ne veut se vendre.
Un jour de 1973, elle entend à la radio la chanson "Attends-moi" écrite, composée et chantée par Michel Berger, qu'elle a eu l'occasion de rencontrer deux fois pour des séances de photos prises par Jean-Marie Périer.
Elle est aussi fan de Véronique Sanson dont Michel Berger vient de produire les deux premiers albums.
Aussitôt, en entendant la chanson de Michel Berger, elle se dit que c'est ce genre de textes et de musiques qu'elle veut chanter.
A cette époque, Michel Berger vient de sortir son premier album, inspiré par sa rupture sentimentale avec Véronique Sanson qui vient de s'exiler aux Etats-Unis avec son mari américain Stephen Stills.
En 1973, Michel Berger écrit et compose aussi "Message personnel" pour Françoise Hardy, relançant le succès de cette dernière, lui aussi quelque peu en recul depuis plusieurs années.
Quelques jours après avoir entendu "Attends-moi" par Michel Berger à la radio, France Gall a l'heureuse surprise d'être invitée sur Europe 1 à une même émission de radio que lui.
D'abord très réticent à l'idée d'écrire et composer des chansons pour elle, dont il trouve l'image et le répertoire démodés, Michel Berger lui demande de venir faire la voix féminine de son titre "Mon fils rira du rock'n'roll" qui paraîtra sur son deuxième album qu'il est en train d'enregistrer.
France Gall lui montre alors les deux chansons que sa maison de disques souhaite qu'elle enregistre pour son prochain 45 tours : "C'est curieux de vieillir" et "Le lâche" dont aucune, même si l'une des deux est signée de Michel Delpech, ne lui plaît.
Voyant son désarroi, Michel Berger lui promet de lui écrire et composer deux chansons pour son prochain 45 tours. Ils résilient tous deux le contrat qui liait France à la maison de disques Pathé-Marconi. Elle signe un nouveau contrat chez Atlantic. Mais ce sera Michel Berger désormais qui écrira, composera et produira ses disques.
Michel Berger écrit et compose "La déclaration d'amour", mais la destine d'abord pour son propre répertoire, et ce d'autant plus qu'il lui avait promis un titre rythmé.
Mais faute de mieux, la présente à France Gall qui est au départ un peu déçue, et à qui il demande d'écrire le texte parlé.
Elle l'enregistre et le disque sort en avril 1974. France Gall fait sa première télé avec ce titre le soir du résultat du premier tour des élections présidentielles. La chanson s'impose doucement, et n'est vraiment un succès qu'à partir de l'été suivant. Mais France Gall le sait maintenant avec ce disque : Elle chantera du Berger uniquement !
Cette année-là, elle quitte Julien Clerc, mais ne s'installe vraiment avec Michel Berger qu'à partir de 1975. A leur rupture, Julien Clerc composera la chanson "Souffrir par toi n'est pas souffrir" dont le texte fait clairement référence à leur relation passée.
Lui se consolera avec Miou-Miou. Michel Berger lui, s'est consolé, grâce à France Gall, du départ de Véronique Sanson.
"La déclaration d'amour" est le premier hit de France Gall période Michel Berger, remettant sa carrière en selles. Hasard ou non ? Après avoir vendu pas mal de 45 tours de ce titre durant l'été 1974, France Gall se retrouve, à la rentrée 1974, invitée à participer à un "Top à" produit par Maritie et Gilbert Carpentier consacré à… son ancien compagnon Claude François !
Dans cette émission, hormis cette chanson, France Gall interprète en duo avec Claude François, un long medley de leurs succès passés des années 60 et tous deux ne peuvent s'empêcher durant l'enregistrement de l'émission d'entre-couper les chansons de petites phrases faisant aussi référence à leur histoire d'amour passée. Ce que le téléspectateur lambda de 1974 ne pouvait pas savoir, car l'idylle entre France Gall et Claude François dans les années 60, avait été volontairement cachée par Claude François. Tout comme celle qu'elle avait connue avec Julien Clerc, d'ailleurs.
(Excusez-moi, j'ai "tenté" de résumer !).
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