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Los olvidados
Oubliés des hommes et de Dieu
Los olvidados
N'ont plus d'étoile au fond des yeux
Pour tout royaume ils n'ont que le pavé des rues
Et leurs fantômes bien avant eux marchaient pieds nus, pieds nus
Los olvidados
Brûlent de fièvre même quand il pleut
Los olvidados
Ne jouent qu'à des jeux dangereux
Ils ont la rage au fond du cœur, au bout des mains
Ils n'ont plus d'âge, leur nuit n'a pas de lendemain
Los olvidados
(Los olvidados)
Petit mendiant de grand chemin
Los olvidados
(Los olvidados)
Tendent les bras mais pas la main
Et s'ils vous volent
Ils se sont fait voler aussi
C'est dent pour œil
Eux on leur a volé leur vie
Volé leur vie
Los olvidados
Quand ils fument un peu d'herbe bleue
Los olvidados
C'est pour faire croire qu'ils sont heureux
Ils vous méprisent
Si vous leur caressez la joue
Mais ça les grise
Au point de tomber à genoux, à genoux
Los olvidados
(Los olvidados)
Petits pierrots tombés du ciel
Los olvidados
(Los olvidados)
N'ont pour ami que le soleil
Ils vous regardent
Plus fiers que ne peut l'être un roi
Mais sous leurs hardes
Ils ont un cœur gros comme ça, gros comme ça
Los olvidados
(Los olvidados)
Ont des printemps de fin d'automne
Los olvidados
(Los olvidados)
Ce sont les enfants de personne
Los olvidados
(Los olvidados)
Entre les vagues d'un terrain
Los olvidados
(Los olvidados)
Savent bien qu'ils sont nés pour rien
Los olvidados
Los olvidados
Oubliés des hommes et de Dieu
Los olvidados
N'ont plus d'étoile au fond des yeux
Los olvidados
Brûlent de fièvre même quand il pleut
Los olvidados
Los olvidados
Los olvidados
Los olvidados
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Commentaires
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2 commentaires
Trocol HarumLe 25/07/2023 à 10:03
La chanson est inspirée du film "Los olvidados" ("Les oubliés"), film mexicain réalisé par Luis Buñuel, en 1950 et racontant l'histoire d'adolescents des rues dans la banlieue de Mexico.
Jacques Prévert a consacré un poème au film dans son recueil Spectacle.
Trocol HarumLe 25/07/2023 à 10:03
Le poème de Jacques Prévert :
Los olvidados
petites plantes errantes
des faubourgs de Mexico-City
prématurément arrachées
au ventre de leur mère
au ventre de la terre
et de la misère
Los olvidados
enfants trop tôt adolescents
enfants oubliés
relégués
pas souhaités
Los olvidados
La vie n'a pas eu le temps de les caresser
Alors ils en veulent à la vie
et vivent avec elle à couteaux tirés
Les couteaux
que le monde adulte et manufacturé
leur a très vite enfoncés
dans un cœur
qui fastueusement généreusement et
heureusement
battait
Et ces couteaux
ils les arrachent eux-mêmes de leur
poitrine trop tôt glacée
et ils frappent au hasard
au petit malheur
entre eux
à tort et à travers
pour se réchauffer un peu
Et ils tombent
publiquement
en plein soleil
mortellement frappés
Los olvidados
enfants aimants et mal aimés
assassins adolescents
assassinés
Mais
Au milieu de la fête foraine
Un enfant épargné
Sur un manège errant
sourit un instant en tournant
Et son sourire c'est le soleil
qui se couche et se lève en même temps
(Jacques Prévert, Spectacles, Gallimard, 1951)
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La chanson est inspirée du film "Los olvidados" ("Les oubliés"), film mexicain réalisé par Luis Buñuel, en 1950 et racontant l'histoire d'adolescents des rues dans la banlieue de Mexico.
Jacques Prévert a consacré un poème au film dans son recueil Spectacle.
Le poème de Jacques Prévert :
Los olvidados
petites plantes errantes
des faubourgs de Mexico-City
prématurément arrachées
au ventre de leur mère
au ventre de la terre
et de la misère
Los olvidados
enfants trop tôt adolescents
enfants oubliés
relégués
pas souhaités
Los olvidados
La vie n'a pas eu le temps de les caresser
Alors ils en veulent à la vie
et vivent avec elle à couteaux tirés
Les couteaux
que le monde adulte et manufacturé
leur a très vite enfoncés
dans un cœur
qui fastueusement généreusement et
heureusement
battait
Et ces couteaux
ils les arrachent eux-mêmes de leur
poitrine trop tôt glacée
et ils frappent au hasard
au petit malheur
entre eux
à tort et à travers
pour se réchauffer un peu
Et ils tombent
publiquement
en plein soleil
mortellement frappés
Los olvidados
enfants aimants et mal aimés
assassins adolescents
assassinés
Mais
Au milieu de la fête foraine
Un enfant épargné
Sur un manège errant
sourit un instant en tournant
Et son sourire c'est le soleil
qui se couche et se lève en même temps
(Jacques Prévert, Spectacles, Gallimard, 1951)
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