saberwarthog Le 15/11/2006
"Freud voyait du sexe partout, eh ben en voilà!" Oui… Et non !

En effet, la version originale du conte , receuillie par Charles Perrault dans ses "Contes de ma Mère l’Oye" en 1697 (avant que les Frères Grimm ne le reprennent et le dénature), le loup réussi bel et bien a dévorer le petit chaperon rouge. Le Loup, présent dans d’autres contes comme prédateur (Le Petit Poucet par exemple), est ici la figure du prédateur sexuel s'en prenant à la petite fille qui va entrer dans la puberté.
La morale du conte est plus qu'explicite d'ailleurs :

"On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles,
Belles, biens faites, et gentilles,
Font très mal d'écouter toute sorte de gens.
Et que ce n'est pas tant étrange,
S'il en est tant que le loup mange.
Je dis le loup, car tous les loups
Ne sont pas de la même sorte ;
Il en est d'une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes Demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
Mais hélas ! qui ne sait que ces Loups doucereux,
de tous les Loups sont les plus dangereux."